Ваш браузер устарел. Рекомендуем обновить его до последней версии.

29/05/2017

 

La vérité n’est pas « tolérante »

 

Nous cessons de remarquer comment un « standard » du libéralisme et de tolérance, élaboré par on ne sait qui et quand, devient peu à peu un critère de la vérité dans notre société - au lieu de la loi de Dieu, des commandements du Christ... Nous ne discuterons pas ici des aspects et des subtilités linguistiques, culturelles et politiques de ces concepts, nous sommes intéressés à d'autres choses. Il y a une réalité évidente qui est depuis longtemps liée solidement à ces concepts. Nous allons parler de cette réalité effrayante et intrusive pour comparer le « code d'éthique » libéral actuel - avec les enseignements du Seigneur Jésus-Christ.  

 

Je comprends que cette comparaison n’est rien pour des libéraux fieffés, parce que la parole de Dieu n'est pas pour eux un critère de la vérité. Pourtant, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne se rendent pas compte de l'abîme entre l'idéologie libérale « usuelle » et les enseignements de Jésus-Christ.

 

Cette comparaison est particulièrement importante maintenant, parce que même une certaine composition d’un pseudo-évangile devient déjà à la mode - qui est tissé des citations mal interprétées, mais avantageuses à la lumière du libéralisme, adaptées l’une à l'autre et constituant un autre enseignement, qui n'est pas chrétien de toute évidence, bien qu’il s’enveloppe du nom de Jésus Christ. Le pire de tout, cette « paraphrase libre » de l'Évangile devient de plus en plus populaire et même présentée comme le véritable Évangile. De nos jours, toutes sortes de faux, simulacres et succédanés deviennent juste une norme.

 

Non, un tel pseudo-évangile n’pas écrit explicitement, mais il est inculqué dans l'esprit des non-confirmés par sa prédication incessante. Atteindre le Livre authentique et le lire d'une manière sensée n'est pas un travail éreintant, mais non désirable pour beaucoup. En revanche, le faux « pseudo-évangile » qui parle beaucoup de l'amour, de la miséricorde et de la compassion, mais justement dans une interprétation libérale, est commodément assimilé par tous les nouveaux adeptes de l'ère « post-chrétienne ».

 

Autant de choses furent écrites à propos de la démocratie libérale avec toutes ses valeurs humaines universelles qu’il est possible de créer une bibliothèque entière. Mais cela est de la théorie. Or, dans la pratique, sont apparus dans notre vie de nombreux phénomènes liés avec le système de valeurs libérales, mais absolument inacceptables du point de vue de la morale et de l'éthique chrétienne.

 

Liberté. C'est un concept de base du libéralisme, dont il tire son nom. Mais peu importe quelle était la signification de ce terme dans l'optique culturelle et éthique à l'origine, nous pouvons voir que la liberté du libéralisme est celle qui prône la liberté de pécher, la force qui agit avec arrogance et la pression, contraire au christianisme. Cette force ne se contente pas de sa propre dépravation, mais cherche à l'imposer aux autres, aspirant à inoculer partout l'abomination comme une normalité.

 

Que le Christ dit-il à propos d'une « liberté » pareille ? Or, le Seigneur appelle cette liberté une servitude la plus dangereuse et destructrice, parce que « chacun qui fait le péché est esclave du péché » (Jean 8:34). Et comme la mort est une rétribution pour le péché - une personne péchant sciemment et défendant son « droit au péché » devient captive du péché et de la mort, elle est privée de la grâce du Saint Esprit qui nourrit et vivifie l'âme et qui constitue le plus haut contenu et le sens de la vie humaine. Le sens est l'union de l'homme avec Dieu et il ne peut être remplacé par aucun fantasme.

 

L'Écriture parle de la liberté dans le vrai sens du mot : « Le Seigneur est l'Esprit ; où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Corinthiens 3:17) - et le Seigneur appelle la connaissance de la vérité la principale condition pour atteindre cette liberté. Il dit cela à Ses disciples : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jean 8:32).

 

Le christianisme voit le but de la vie humaine dans la réalisation de l'unité avec Dieu ; la démocratie libérale, qui « tolère » pour la forme l'établissement d'objectifs chrétien, cependant, affirme un sien propre, contraire au premier : c'est la règle morale (déclarée directement ou médiatement) disant qu'une personne doit vivre de son plaisir, profiter de la vie sur la terre avec ses passions et convoitises et croire ceci sa principale vocation.

 

Beaucoup de choses sont sujettes à cette thèse. On peut dire que toutes les aspirations du monde occidental moderne,  législatives, culturelles, scientifiques et industrielles, sont ciblées au service inconditionnel de cette thèse.

 

Mais attendez, d'où vient la conviction de la véracité de ce paradigme moral et idéologique? Nous pouvons dire, en toute confiance, une seule chose - une telle attitude à l'égard de la vie n'est pas chrétienne et ne trouve pas de fondement dans l'Évangile, pour si que les nouveaux idéologues libéraux essaient de le « réécrire » .

 

Des pages de l'Evangile et des appels du Seigneur au peuple, nous apprenons la nécessité de chercher, avant tout, « le Royaume de Dieu et sa justice » (Mt. 06:33), et que « le Royaume des cieux est accédé par effort » (Mt. 11:12) et qu'il est nécessaire de se donner de la peine pour « entrer par la porte étroite » (Lc. 13:24), enfin, qu'il est nécessaire de « porter sa croix », suivre le Christ (Mc. 08:34) ...

 

Cela ne signifie pas qu’il faille chercher et s'inventer des difficultés particulières. Nous parlons des choses beaucoup plus profondes et importantes.

 

À savoir, tous ceux qui veulent vivre dans ce monde selon la vérité de Dieu, feront inévitablement face à des défis, à la nécessité de s'opposer au mensonge qu'on tente maintenant si effrontément faire passer pour la vérité. Ce mensonge réside justement en idée qu'il faille vivre largement, pour son propre plaisir, se livrant, à toutes les manières possibles, aux passions et convoitises humaines. Le Seigneur appela cette mentalité, cette approche de la vie - une « grande porte » qui conduit à la perte (Mt. 07:13). Et celui qui veut opposer à ce large chemin, à ce monde qui gît dans le mal, il va souffrir. L'apôtre Paul dit explicitement : « Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ, seront persécutés » (2 Tim 3:12).

 

La démocratie libérale se propose comme but de garantir l'égalité des droits et des libertés de tous les citoyens, mais dans la pratique, ce n'est qu'un désir d'égaliser le mensonge avec la vérité ; le péché avec la vertu ; la laideur avec la beauté. Ainsi, la révolte du « péché opprimé » qui veut, dans sa superbe, égaler à la sainteté, constitue le fondement de la philosophie libérale. Sans être prononcé directement, cela s'ensuit, évidemment, de toutes les activités du public « libéral d'esprit ».

 

Francis Fukuyama,  le renommé philosophe, une personne responsable et « immergée dans le sujet », déclara : « L'essence même du libéralisme moderne réside en élimination de la religion comme le fondement explicite du système politique ».*

 

Pourquoi donc? Puisque l'objectif caché du libéralisme est de mener, par tous les moyens possibles, la lutte contre la hiérarchie divinement établie, se couvrant de la lutte pour la liberté. Cela porte principalement à la vie spirituelle, avec ses notions du divin et du démoniaque, saint et pécheur, sublime et bas. Le libéralisme cherche à détruire cette hiérarchie des valeurs. Souvent, le principe libéral de la dominance du droit est, en réalité, juste le droit pour le fiel à se mêler avec le miel. Les fins et les objectifs de cette « performance » sont tout à fait compréhensibles.

 

L'un des errements répandus et même à la mode aujourd'hui, c'est « l'égarement de la tiédeur », quand les gens croient qu'ils puissent concilier la croyance en Dieu avec la vie carrément libertine et pécheuse, se rappelant la miséricorde de Dieu et Son amour, mais oubliant Sa loi, justice, vérité, pureté et courroux. L'apôtre Jean dit : « L'amour de Dieu est en ce que nous gardions Ses commandements ; et Ses commandements ne sont pas pénibles » (1 Jean 5: 3). Le principal livre ascétique de l'Orthodoxie, Philocalie,  dit : « Son amour ne peut pas être en nous si l'âme est divisée : recherche Dieu et aime le profane » (T. 1. P. 400 § 34).

 

La vérité, la loyauté à elle, sont contraires à cette idée de la vie « large et libre ». Le livre Philocalie  parle même du péché de « l'extension », un état d'esprit qui ne veut tolérer aucune restriction ni limitation de soi. Comment est-ce pertinent pour nous ! Le seul problème est que ce péché n'est pas reconnu comme un péché, mais au contraire, comme la seule règle, une condition sine qua non pour la préservation de la dignité humaine. Jusqu'où sommes-nous tombés dans nos idées sur la dignité et la vérité !

 

Tous les enseignements du Christ sont profondément imprégnés de l'idée que la vraie dignité de l'homme réside dans son effort volontaire pour se limiter dans tout ce qui nourrit l'homme ancien ou charnel, et ce sont principalement toutes sortes de passions : l'orgueil, la vénalité, la fornication, la colère, l'envie, la gourmandise, la paresse...

 

Regardez cette liste des passions - mais c'est juste un « bref répertoire » libéral, qui attire le plus d'attention dans la société, qui est propagé et imposé en guise de l'humanisme et de l'amour de la vérité.

 

Ce n'est pas pour rien que le satan est appelé le père du mensonge. Puisque le principal mensonge qu'il réussit à imposer à la majorité des gens, c’est que développer des passions dans l’homme, les nourrir et les servir, ceci constitue le sens de la vie humaine et conduit au bonheur et à la joie. Mais justement tout cela est un mensonge le plus impudent et brutal. Chacune des passions, si elle n'est pas éradiquée, peut conduire une personne à une terrible catastrophe, par rapport à laquelle toutes les horreurs de notre vie sembleront simplement des difficultés temporaires.

 

S'étant captivés par l'idéologie libérale, nous mesurons notre éternité d'un instant, et d'ailleurs, nous voulons que ce soit un instant de passion bouillante. Mais nous ne comprenons pas que servir les passions et les convoitises est incompatible avec la notion de notre vocation éternelle, est contraire à lui. Nous ruinons l'âme pour un moment fantomatique de l'esclavage morbide et honteux, juste une moquerie appelée la liberté. Nous perdons l'âme seulement parce que nous avons cru que ce moment est tout ce que nous avons. Nous avons cru au père du mensonge, rejetant la vérité.

 

 

Le prêtre Dimitry Chichkine

Article original protivkart.org

Traduit par Olga (TdR)

 

 

 * Il est évident que le but du « libéralisme » est justement d’établir l’anti-église (celle du satan) comme un fondement explicite du système politique. - Ndt