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18/09/2017

 

L'historique d'une tentative pour réécrire l'histoire

 

Sur la base de plusieurs sources

 

En 2012, la CEDH a rejeté une demande d'un groupe de citoyens polonais, liée à la fusillade de Katyn, contre la Russie. Envisageons l’historique du faux réanimé.

 

Jusqu'à 1990 environ, le monde entier était convaincu que les Polonais furent fusillés par les Allemands. Après 1990, les choses ont changé, à l’initiative de M. Gorbatchev et A.Yakovlev [haut dirigeant du parti communiste et agent de la CIA]. Tout fut lancé comme suit : en février 1990, Gorbatchev reçut une note de V. Faline, chef du département international du Comité central du parti. Selon la note, dans les archives, auraient été trouvés des documents qui confirmaient le lien entre l’envoi des Polonais des camps au printemps 1940 et leur fusillade. Faline exprima ses doutes sur l'origine de ces documents. Mais Gorbatchev avait une opinion différente, et la nouvelle sur les « vrais coupables » du massacre de Katyn s’est propagée à travers le monde.

 

En 2010, Victor Ilukhine, député de la Douma d'État du Parti communiste, ancien adjoint procureur général de l'URSS, et les experts historiens Sergueï Stryguine et Vladislav Chvede, ont appris comment fut faite la falsification de la « lettre de Beria numéro 794/B » du mars 1940 au Bureau politique du PCUS, qui proposait de fusiller plus de 20 mille de Polonais prisonniers de guerre. Ilukhine publia les informations, selon lesquelles à la fin des années 80 et début 90, l'un des principaux dirigeant du parti avait formé un groupe de spécialistes de haut rang pour la falsification des documents d'archives. Plus tard, en été de la même année, Ilukhine nomma ce membre du parti de haut rang - Alexandre Yakovlev, « l’architecte de la perestroïka ».

 

« Le groupe de Yakovlev » travaillait au sein du service de la sécurité du président B. Eltsine, étant placé dans le village Nagornoe dans la région de Moscou jusqu'en 1996, et puis a été transféré dans une autre localité, Zaretchié. De là, des centaines de faux documents historiques furent jetés dans les archives, et autant encore furent fabriqués en rendant en eux l'information déformée, et par la falsification de signatures. Ilukhine demanda de commencer un travail à grande échelle pour vérifier les documents d'archives pour révéler les faits de dénigrement de la période soviétique de l'histoire nationale.

 

Ilukhine a écrit : « En 1943, Goebbels, en essayant de détruire la coalition anti-hitlérienne, répandit des mensonges que Staline et Beria, prétendument, aient ordonné l'exécution de 10 mille officiers polonais. Le gouvernement polonais en exil a soutenu ce mensonge, guidé par un sentiment de colère face à l'Union Soviétique pour la défaite de l'armée polonaise en Biélorussie occidentale et en Ukraine occidentale et l'adhésion de ces territoires à l'Union Soviétique. Le fameux Yakovlev voulait, au fond, compromettre l'URSS, pour que le monde entier se détournât de notre pays. Par la suite, eut lieu la plus grande fraude et falsification des archives du Comité central du PCUS ».

 

Jusqu'à sa mort, Ilukhine croyait que les faux ont été fabriqués pour discréditer Staline « en ligne avec la campagne de dénigrement de la direction soviétique, qui au début des années 90, était menée de manière particulièrement cynique et ostensible». [1]

 

Le 26 novembre 2010, la Douma d'État a adopté une déclaration « Sur la tragédie de Katyn et ses victimes ». Ce document honteux, qui à l'évidence, fut introduit sur l'instruction d'en haut, inculpe la partie soviétique pour la fusillade des officiers polonais. Au fond, il soutient la version fabriquée en son temps par le ministre de la propagande nazi Goebbels. De plus, le document contient les attaques insultantes et injustifiées contre le gouvernement soviétique et la direction de l'URSS. L'acceptation de la demande peut aussi conduire à une revendication de plusieurs milliards de dollars du côté polonais contre la Russie. Les députés communistes ont voté fermement contre l'adoption de ce document. V. I. Ilukhine, lieutenant-général de la justice et docteur en droit, donna des preuves à l'appui de la position de la faction du Parti communiste dans son discours.

Ci-dessous est un extrait de la parole de V. I. Ilukhine à la session plénière de la Douma d'État au cours de la discussion de la déclaration « À la mémoire des victimes de la tragédie de Katyn » du 26.11.2010.

 

Aujourd’hui, la version de Goebbels sur la fusillade, au printemps 1940, de 22 mille officiers polonais par le commissariat de l’intérieur de l’URSS, se trouva la principale, puisque les autorités de la Fédération de Russie s’arment de cette version dans leur lutte anti-soviétique. Les résultats du travail de la Commission Bourdenko, les matériaux du procès de Nuremberg, sont jetés de côté. Je pense que Goebbels, s'il était vivant, aurait été heureux. Il doit applaudir dans sa tombe à ce qu’on nous propose d’adopter aujourd’hui.

 

Ce qui m’inquiète, c’est que durant toutes ces dites années « de reconstruction », on a mis l’homme russe à genoux et on l’a forcé de présenter des excuses pour tout, même pour ce qu'il n'a pas commis. Comment présenter des excuses pour la tragédie de Katyn s'il n'y a pas de notre faute ?

 

Ce que vous êtes en train de faire aujourd'hui, mesdames et messieurs les députés, cause un énorme dommage à la nation. On la force à admettre qu'elle est à blâmer pour tout. Cette nation ne sera jamais en mesure de créer. Cette nation ne sera jamais en mesure de faire de grandes merveilles pour le développement de notre société et l'État. Elle ressent sa déficience. Elle est contrainte de se justifier même pour le fait d’avoir vaincu les fascistes.

 

Je vous présente un livre, une collection de documents « Les secrets de la tragédie de Katyn », où la version de Goebbels est complètement réfutée. Les partisans de la version Goebbels font le silence sur le fait que deux principaux experts médico-légaux polonais, Olbrycht et Sengalevitch, ont prouvé, déjà en décembre 1945, que c’étaient les Allemands qui avaient tiré les Polonais à Katyn. On essaye de faire oublier leurs conclusions.

 

Aujourd'hui, on fait référence aux matériaux de l’enquête pénale. Je peux vous dire en tant que spécialiste, que dans les matériaux de l'enquête pénale, il n’y a pas de première instance de la note de Beria, il n’y a pas de première instance de l’extrait du procès-verbal de la réunion du Bureau politique du PCUS, qui prétendument, en mars 1940, ait donné son consentement à l'exécution des officiers polonais. Alors, comment est-il possible d'enquêter sur l'affaire, et de parvenir à une telle conclusion bouleversante sur la culpabilité du commissariat de l’intérieur ?

 

Après un président, Gorbatchev, le deuxième, Eltsine, présenta ses excuses aux Polonais, et puis Poutine. Quelle résolution, dites-moi, vont prendre l’unité d'enquête, le Procureur général militaire ? On n'a fixé aux enquêteurs qu'une seule tâche : justifier la version Goebbels du massacre des officiers polonais, et au fond, donner une habilité juridique et un fondement juridique à la décision politique prise par les présidents.

 

Je peux dire que nous avons soumis la note de Beria à l'étude d'experts. Les experts nous ont fait savoir qu'elle fut préparée sur des différentes machines d'impression, ce qui ne devrait pas et ne pourrait pas avoir lieu à l’époque, surtout dans la correspondance secrète. J'ai demandé de faire circuler dans la salle un brouillon qui avait servi de base pour la fausse note de Beria à Staline. Après un certain temps, mes chers collègues, les experts feront leurs conclusions, et je dirai de façon concrète, qui était derrière cette fraude. Ce sont les gens connus qui occupent aujourd'hui des postes assez élevés dans notre pays.

 

Et maintenant quelques preuves de la culpabilité des Allemands. Il est bien connu que les Polonais ont été abattus de l’arme allemande et par les balles allemandes. Les mains de la plupart des victimes ont été liées avec la ficelle en papier qu’on ne produisait pas en URSS, mais seulement en Allemagne. Alors, quelles preuves sont nécessaires, si les soldats allemands eux-mêmes reconnaissent, et ont reconnu auparavant, qu'ils étaient personnellement impliqués dans la fusillade des officiers polonais ? Mais on prétend que ce ne soient pas des preuves, et qu'il faille les abandonner ! Et que reste-il de la preuve ? Rien.

[2]

 

 

En février 2011, Ilukhine présenta à la réunion des officiers un rapport qui accusait l’autorité, ensuite, il envoya une lettre audacieuse au dirigeant. Le 19 mars il fut mort de la crise cardiaque inopinée, quoique précédemment, il se portât bien et ait passé l'examen médical sans aucun problème, selon l’information publiée sur le site des communistes moscovites.

 

Traduit par Olga (TdR)

 

 

Ndt. Victor Ilukhine avait inculpé tous les trois chefs de la « nouvelle Russie », à commencer par Gorbatchev. Ilukhine était un homme honnête et courageux. Probablement, il ne comprenait pas bien la situation, à savoir, d’où viennent des chefs d’États. Il est fort probable que par la suite de sa mort soudaine, les membres de sa faction soient devenus plus « modérés » et plus penchants à voter « comme il faut ».

En 2010, je ne suivais pas ces événements. On pourrait se poser une question, si la Douma d’État adopte une telle chose impensable, nous sommes où, enfin ? À l’heure qu’il est, hélas, je vois net où nous sommes. Cependant, les disciples de Goebbels et leurs maîtres doivent être contents de leurs actions. Beaucoup ne suivaient pas ces événements, comme moi-même, mais avaient capté quelques bribes : la fusillade, quelque chose d'ambigu... et l’affaire est faite, surtout s'agissant de la jeunesse.