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25/11/2017

 

La fin des Soviets

  Le pilonnage de la Maison des SovietsLe pilonnage de la Maison des Soviets

 

 

La fin des Soviets eut lieu en octobre 1993, deux ans après la liquidation de l’URSS. « Le pilonnage du parlement » fut une opération finale de la Khazarie globale pour établir son pouvoir sans partage en Russie.

 

Le contexte général

 

Déjà vers le milieu de 1992, on voyait des tendances qui reflétaient l'intention du régime d'occupation d'Eltsine pour établir une dictature. Au cours de cette période, on a commencé à bâillonner la presse, à faire des « listes noires ». À l'été 1992, la télévision a lancé la propagande libérale pro-occidentale. Les tendances autoritaires du nouveau gouvernement « démocratique » s’affirmèrent à la fin de 1991. Comment fut-elle possible la liquidation forcée de l'Union Soviétique, effectuée contrairement au référendum populaire tenu le 17 mars 1991?! Comment peut-on décrire les actions des autorités qui tentaient d'empêcher les réunions légitimes des forces communistes et patriotiques, qui dispersaient les manifestations ?

 

Nous mettons en évidence que la guerre de l'information contre ceux qui s’opposaient à l’engloutissement de la Russie par le capital étranger, n’a pas commencé au milieu de 1992, mais depuis le début de la politique de « glasnost et perestroïka » sous Gorbatchev, lorsque furt lancée la diffamation des communistes et patriotes, lorsqu’on les qualifiait de « rouges-bruns », « réactionnaires », « staliniens fieffés », etc.

 

Au cours de la seconde moitié des années 1980, de nombreux journalistes progressistes d'esprit ont été expulsés les médias, et des apologistes de la russophobie et de l’anti-soviétisme furent venus à leur place. À propos, « l’architecte de la perestroïka » A. Yakovlev, qui supervisait la politique appropriée, dans la préface du « Livre noir du communisme » a cyniquement avoué qu'ils avaient l'intention de « frapper le totalitarisme avec les méthodes totalitaires ». Ce qui est arrivé en 1992 -1993, était l'issue logique du processus d'attaque contre les communistes et les patriotes. [1]

 

La clique d’Eltsine aspirait à vendre rapidement les biens publics dans des mains privées. Ces gens étaient bien conscients qu'ils n’étaient pas en mesure d’effectuer ce projet sans détruire le pouvoir des Soviets. L'une des premières actions de la présidence de B. Eltsine fut le décret sur la dissolution du Contrôle populaire. Mais les Soviets demeuraient. Ils étaient organisés en structure à plusieurs étages couvrant tout le pays. Les Soviets restaient les derniers obstacles qui empêchaient aux escrocs et gredins de piller et emporter des biens que le peuple accumulait pendant presque mille ans.

 

Nous savons bien ce qui arriva après le pilonnage du Soviet suprême - la privatisation de Tchoubaïs et les méchantes années 90. Déjà par les premiers décrets, les réserves de change du pays et tous les fonds, y compris le fonds de retraite, ont été donnés pour piller. Seules réserves stratégiques en cas de danger de guerre faisaient 200 milliards de dollars - tout fut emporté dans des tirelires privées. Avec le pillage sans précédent du pays, fut lancée l'accumulation initiale du capital en Russie. La propriété colossale passa dans les mains des petits groupes de personnes qui devinrent l'ossature de l'oligarchie naissante. Les ressources du pays le plus riche au monde étaient désormais condamnés à être sauvagement pillées. [2]

 

La télévision et la presse tentaient à toute force de discréditer le Soviet suprême et le Congrès extraordinaire des députés. Bien que le Soviet suprême faisait déjà des compromis et s’adaptait au nouveau pouvoir, les défenseurs de la Maison Blanche le voyaient comme la seule protection du peuple contre les « réformes » destructrices. Eltsine appelait constamment le Congrès et le Soviet suprême « les derniers vestiges du régime soviétique communiste » qui entravaient le mouvement vers le meilleur avenir.

 

Le 21 septembre 1993, Eltsine apparut à la télévision et donna lecture du décret numéro 1400 « Sur la réforme constitutionnelle par étapes dans la Fédération de Russie », qui prévoyait l'arrêt « de la mise en œuvre des fonctions législatives, réglementaires et de contrôle du Congrès des députés du peuple et du Soviet suprême de la Fédération de Russie ».

Le Soviet suprême à son tour, décida de mettre fin à l'autorité du président Eltsine.

 

L’action se déroulait depuis fin septembre 1993

 

La Maison des Soviets russe fut entourée par des hommes armés et des véhicules blindés, et ils ont complètement bloqué le Parlement : le 21 septembre, toutes les formes de communication furent désactivées, le 23 septembre l’électricité fut coupée, le chauffage et l'eau chaude fermés, le 28 septembre, l’entrée des gens, le transport, la fourniture de nourriture et de médicaments, l’accès pour l’ambulance furent bloqués.

 

Le 3 octobre, des centaines de milliers de citoyens non armés marchaient à l'appui du Soviet suprême depuis la place d'Octobre à Moscou. Les manifestants, en colonne organisée, allaient vers la Maison des Soviets (Maison Blanche) et vers le centre de télévision Ostankino. Le tir depuis la mairie et de l'hôtel Mir a tué environ dizaine de personnes près de la porte de la Maison Blanche, plusieurs dizaines furent blessés.

 Octobre 93, Moscou

 

Le ministre de l'intérieur Erine ordonna de lancer le feu de destruction sur les manifestants non armés. Eltsine a signé un décret libérant l'armée de la responsabilité pénale pour la violation de la loi. Le ministre de la défense Gratchev ordonna aux unités de l'armée à se joindre le peloton d'exécution du ministère de l'intérieur. La fusillade des partisans du Soviet suprême fut sanctionnée par Eltsine et la direction du ministère de l'intérieur.

 

Le 3 octobre, des personnes inconnues aux députés apparurent à la Maison Blanche. Ils se sont présentés comme des employés du centre de télévision, partisans du parlement, et les invitèrent à prendre Ostankino - « nous allons passer à votre côté tout de suite ». [3]

 

Devant le centre de télévision, le soir du 3 octobre, pendant une heure et demie, se tenait le rassemblement pacifique exigeant le temps d'antenne pour le Parlement.

Ensuite, le général Makachov, de la part du Soviet suprême, demanda de rendre le centre de télévision, fournir un opérateur et la possibilité de passer à l'antenne aux dirigeants du Soviet suprême et de l'opposition .

20 hommes de la part des partisans du Soviet suprême, armés de mitraillettes et d’un lance-grenades, voulaient prendre d’assaut le centre de télévision, contre 900 soldats et officiers de police et 24 véhicules blindés « en défense ».

 

Les défenseurs de la Constitution

 

Makachov présenta un ultimatum, et ensuite, leurs deux camions ont percuté l'entrée et la fenêtre à côté. Au-dedans, l'officier des forces militaires responsable de cet endroit, demanda la permission du commandant d'ouvrir le feu pour repousser une attaque contre un objet protégé, conformément aux dispositions des règlements militaires. Le commandant des forces spécialisées Vitiaz, ainsi que le commandant adjoint des troupes internes qui se trouvait là, ont interdit de le faire, bien que les coups de feu sur les radiateurs et les roues des camions pourraient désamorcer la situation sans effusion de sang.

 

Tout de suite, près de la brèche à la place des portes, il y eut une puissante explosion (selon de nombreux témoins oculaires - deux explosions simultanées). Les gens qui se trouvaient à proximité ont été blessés par des éclats d'obus. En même temps, parmi les hommes de Vitiaz au rez-de-chaussée, il y eut une explosion d'un dispositif explosif inconnu qui tua un soldat. On a pris cette explosion pour un éclatement d'une grenade lancée depuis un lance-grenades que disposaient les assaillants. Plus tard, le résultat fiable de l’enquête montra que le coup de feu n'a pas été fait avec une grenade du lance-grenades à la disposition des attaquants. [4]

 

Les forces spéciales Vitiaz ont tiré le premier coup de feu et puis ont déclenché le feu roulant sur la foule, les manifestants pacifiques, les journalistes. Des dizaines de personnes ont été tuées, plus d’une centaine blessés.

 

Donc, il n’y eut aucun assaut du centre de télévision, il y eut un carnage froidement planifié. Le carnage a été dirigé par les commandants Goloubets et Lysuk. Pour cela, ils ont reçu des grades et des récompenses honorifiques. [3]

 

***

Le 4 octobre 1993, l’assaut et la fusillade du bâtiment du Parlement ont commencé tout à coup, sans aucune annonce ou avis. Les attaquants n’ont fait aucune proposition de se rendre ou évacuer des femmes et des enfants du bâtiment. Aucun ultimatum de capitulation du Parlement n'a été avancé.

 

Les premières rafales des blindés du Beïtar tuèrent une quarantaine de personnes sans armes qui passaient la nuit dans les tentes près de la Maison Blanche. Les véhicules blindés écrasaient non seulement les hommes endormis dans les tentes, mais aussi les femmes et les enfants. Les survivants par hasard furent fusillés avec des mitrailleuses. Les blindés du Beïtar ont balayé par le feu une chapelle du camp avec les femmes qui priaient et ont tué le prêtre. Puis, toute l'immense puissance de feu frappa la Maison Blanche. (Extrait du livre d’Oleg Platonov « La résistance russe. La guerre avec l’Antéchrist ») [5]

 

Une tente devant la Maison des Soviets

 

Le 4 octobre, était en vigueur l’ordre d'Erine et de Koulikov du ministère de l’intérieur, de Gratchev, ministre de la défense, et de Barsoukov, chef de la direction générale de la sécurité : anéantir ceux qui se trouvaient dans la Maison Blanche.

 

Cependant, arrivés à la Maison Blanche, les troupes de la police anti-émeute n'étaient pas pressées d'aller à l'assaut. C’est à ce moment - juste à temps ! - un tir d’un sniper tua le lieutenant Sergeev.
L’expertise balistique, plus tard, confirma « une balle dans le dos produit d’un fusil FN Ultima Ratio belge, en service des pays de l'OTAN et Israël ».

De plus, les snipers ont abattu plusieurs civils qui se trouvaient dans leurs maisons. Parmi eux, une fillette de 4 ans qui s’est approchée de la fenêtre. [6]

 

Le député du Soviet suprême A. M. Leontiev. « Quand on a commencé tirer sur les Cosaques à bout portant, le prêtre père Victor accourut à la rencontre avec une icône dans les mains, la soulevant au-dessus de sa tête, et se mit à crier : « Monstres ! Monstres ! Arrêtez le massacre! Il essayait d'arrêter l'engin blindé, mais une rafale de la mitrailleuse lourde le transperça et il tomba mort ». [7]

 

Les jours de 3 à 5 octobre, les mercenaires d’Eltsine périssaient seulement de leurs propres balles. Les défenseurs du Parlement ne tiraient pratiquement pas. On ne connaît nulle personne qui aurait péri de leur balle. Le feu ne cessait pendant 10 heures ! Pendant ce temps, les chefs d'action n’ont fait aucune proposition de se rendre aux gens qui se trouvaient sous le feu dans la Maison des Soviets, ils ne laissaient pas faire sortir du feu des femmes et des enfants, il fallut les faire sortir sous le feu, avec des pertes. (D’après le livre « Anathème » de M. Moussine)

 

Les « nettoyeurs » achevaient les blessés. Des témoins oculaires ont dit que les corps des victimes étaient secrètement retirés de la Maison Blanche et brûlés au crématorium.

 

En outre, le massacre des défenseurs de la Constitution durait toute la nuit du 4 octobre au stade Krasnaïa Presnia proche de la Maison des Soviets. On fusillait ceux qui portaient l’uniforme, de cosaque, de milice, et ceux qui avait les documents de parti. N. Petoukhova, jeune fille de 19 ans, était vêtue de kaki, elle fut sauvagement torturée. D’autres étaient fermés dans le vestiaire trois jours sans eau et nourriture. En périphérie du stade, il y avait une paroi pleine, et derrière la paroi, une piscine où le maire de Moscou Loujkov aimait se baigner avant. La piscine fut vidangée par avance, et on y jetait les corps. [8, 9, 10]     

 

Les assassins des gens non armés ont reçu de bonnes récompenses et même occupent de hautes fonctions. [11, 12

 

***

J’ai écrit « l’action se déroulait » dans le titre parce que c’était l’opération soigneusement préparée. L’opération de 3-4 octobre fut déployée sur trois sites principaux - la Maison des Soviets, le stade Krasnaïa Presnia à proximité, et le centre de télévision Ostankino. Deux édifices, la mairie et l’hôtel Mir, jouaient un rôle auxiliaire.

 

Les organisateurs de l’opération disposaient d'un groupe de provocation prêt à l'emploi, « les nationalistes russes » de Barkachov ; ce groupe a effectué un coup monté « la prise de la mairie ». Ensuite, le groupe se dirigea vers la Maison Blanche, ce qui permit aux médias d’appeler ceux qui se trouvaient dans le bâtiment « les communo-fascistes » ; et après, ce groupe put quitter le bâtiment encerclé via des passages souterrains.

 

Les gens de TV ont immédiatement saisi la ressemblance avec le salut nazi et diffusaient sans cesse le rituel du groupe de Barkachov, effrayant les pantouflards avec « le menace fasciste ». Beaucoup furent surpris de l'apparition du groupe parce qu'avant, Barkachov et ses partisans, non seulement, ne participaient pas dans les discours de l'opposition parlementaire, mais se tenaient à l'écart d'elle. [3]

 

Les autorités n’empêchaient pas les partisant du Soviet suprême de marcher vers le centre de télévision Ostankino, bien au contraire, - et là, était préparé un piège.

 

Les deux dirigeants du Soviet suprême, Routskoï et Khasboulatov, étaient à peu près complices de l’opération. Ils adoptèrent une attitude attentiste, ne donnaient pas les ordres aux militaires qu’ils demandaient, relate le témoin, député à l’époque, Valéry Smirnov. [13]   Selon le commando Alfa, Khasboulatov avait des entretiens téléphoniques et recevait des instructions des États-Unis, tout comme Eltsine et le ministre des affaires étrangères Kozyrev, selon le député Iona Andronov. En temps utile, des dizaines de « touristes » et « athlètes », des jeunes hommes de complexion sportive, sont arrivés d’Israël et des autres pays, le gouvernement a ordonné aux services de renseignements les laisser sans supervision et leur a fourni des armes. [14]  Routskoï et Gaïdar appelaient les citoyens à venir défendre la Maison des Soviets. Pour les gens qui sont venus pour défendre le Soviet suprême, tout cela était pour tout de bon, tandis que pour les chefs de l’action, c’était un jeu sanglant.

 

Les parents des tués

 

 

 

Les parents des tués

 

Maman, pardonne-moi... on m’a tué parce que j’aimais la Patrie !Maman, pardonne-moi... on m’a tué parce que j’aimais la Patrie !

 

V. Smirnov a noté : les défenseurs du Soviet suprême étaient les personnes qui se trouvaient « à l’échelle supérieure de la conscience ». Et je peux apprécier le sens de ces mots aujourd’hui, 24 ans après les événements. Ils pouvaient voir, ils n’étaient pas aveuglés. C’étaient les gens les plus conscients et honnêtes.

 

Enfin, il est fort probable que les tirs sur la Maison Blanche depuis les chars présentaient un rituel, un acte de revanche pour la forteresse khazar Sarkel (Belaya Veja, Tour Blanche). V. Smirnov dit que les « gens de nationalité démocratique » apercevaient les événements « comme leur révolution nationale ». On a même observé une danse rituelle sur le sang.

 

La participation des mercenaires de l’intérieur et de l’étranger

 

Les clans financiers juifs, devenus riches par le pillage des biens nationaux du peuple russe, ont alloué d’importantes sommes et ont envoyé leurs combattants pour réprimer la résistance populaire au régime criminel anti-constitutionnel. Il est bien connu que dans l'exécution du peuple russe à Ostankino et près de la Maison Blanche étaient des gangs organisés avec l'argent du groupe Most de Goussinski et de la banque Menatep de Khodorkovski.

 

Les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et d’Israël ont prêté une aide considérable à Eltsine dans la répression de la résistance russe sous la forme d'instructeurs expérimentés et des équipements spéciaux. Selon les données secrètes du FSB, des milliers d'agents ont été impliqués dans les événements d'octobre - de la CIA, des services secrets israéliens et de l’organisation paramilitaire juive Beïtar. (O. Platonov)

 

En effet, Eltsine prit la décision de démolition de son parlement oppositionnel conjointement avec les dirigeants occidentaux, comme il l’avoua dans son livre ; le secrétaire d'état des États-Unis a également reconnu que c’était le but du vol du ministre des affaires étrangères Kozyrev (devenu après un des dirigeants du Congrès juif de Russie) à Washington le 13 septembre 1993. Bien sûr, comme en août et en décembre 1991, ils ont nommé « putsch » non pas le nouveau crime de la mafia démocratique d’Eltsine, mais la tentative de résistance de la part du Soviet suprême qui agissait sur la base de la constitution en vigueur. [15]

 

V. I. Kotelnikov, le député de la ville d’Omsk, le défenseur du Soviet suprême, a décrit le début du jour sanglant du 4 octobre dans son récit intitulé « On tuait les gens cyniquement et par calcul », publié dans le journal « Le temps d’Omsk » en octobre 1993. « Au petit matin, la canonnade réveilla tous. Trois véhicules blindés sont arrivés à grande vitesse. C’étaient les blindés de l’organisation de combat spéciale qui avait obtenu la légalité en Russie déjà au temps de Gorbatchev. Je n’ai rien contre les Kazakhs, les Ouzbeks, les Juifs, et en général pour moi toutes les nationalités sont égales et respectées également, mais il y a un sionisme agressif - les véhicules blindés appartenaient à l'organisation BO-SER, groupe de combat sioniste. Depuis ces mêmes véhicules blindés, les 12 premières personnes ont été tuées dans le campement. Ce fut le commencement ».

 

Valéry Smirnov a raconté que les trous dans les fenêtres de la Maison des Soviets, qu’il envisageait se trouvant là-dedans, ne pouvaient provenir que des balles de gros calibre tirées depuis l’ambassade des États-Unis. Le documentaire « Les ombres noires près de la Maison Blanche » contient aussi des témoignages sur les « snipers inconnus » qui tiraient sur les défenseurs et sur les troupes attaquantes. Les gens du quartier ont rencontré les étrangers armés, en apparence israélites, et drogués. [16]

 

V. Sorokine, alors commandant adjoint des Forces aéroportées dont les unités ont participé à l'opération pour disperser le Parlement russe : « À 8 heures, les unités ont avancé vers les murs de la Maison Blanche... Au cours de l’avance du régiment, 5 personnes ont été tuées et 18 blessés. On tirait par-derrière. Je l’observais moi-même. On tirait depuis le bâtiment de l'ambassade des États-Unis. Tous les tués et blessés furent abattus par-derrière... » [17]

 

En janvier 1994, à la conférence de presse pendant la visite à Moscou du président américain B. Clinton, le président de RF B. Eltsine a dit concernant ce coup d'état : « Nous sommes au milieu de la révolution conjointe russo-américaine ».

 

En octobre, la 6e brigade de l'OTAN sous le commandement du colonel Jake Canty tirait sur les gens des deux côtés de la Maison Blanche pour « donner un développement plus sanglant au conflit ». La 4e la brigade des forces spéciales israéliennes « Jéricho » et l'organisation paramilitaire Beïtar se distinguaient par une particulière brutalité en violence à l’égard des gens non armés, a écrit le journal Nezavissimaïa gazeta. [18]

 

Du côté juridique

 

V. Stepankov, alors procureur général russe, confirma que le 5 octobre dans le bâtiment du Parlement, les enquêteurs qui y furent arrivés, « n'ont trouvé aucun cadavre ». Et en général, à son avis, « ce qu'on a vu, était très différent de l'image sur laquelle la Maison des Soviets était présentée comme une source de menace, pleine d'armes... Même la première inspection visuelle a témoigné que le combat était mené par une seule partie. J'ai de la peine à nommer une telle situation un combat ».

Stepankov fut immédiatement congédié...

 

Mais le démocrate A. Kazannik, nommé à son lieu, lui aussi, a dit plus tard :

« Après avoir interrogé des milliers de militaires, nous avons reçu les témoignages suivants... personne n’a prévenu les personnes qui restaient dans la Maison Blanche, sur le pilonnage et l'assaut, il n’y a pas de preuve des pourparlers. Par conséquent, les événements du 4 octobre devraient être qualifiés de crime motivé par la vengeance, d'une manière dangereuse pour la vie d'un grand nombre, pour des motifs crapuleux ».

Bien sûr, cette juste enquête s’est trouvée incompatible avec le poste de procureur de la Russie ... Il fut également viré pour la vérité. [15]

 

Yuri Voronine, vice-président du Soviet suprême à l'époque. Ayant interrompu l'activité des autorités publiques légitimement élus - le Congrès des députés du peuple et le Soviet suprême de la Russie, le Président de la Fédération de Russie a violé l'article 121-6 de la Constitution (Loi fondamentale) de la Fédération de Russie, ainsi, il s'est démis de la charge du président, je le souligne, de lui-même. La Cour constitutionnelle a confirmé ce fait et qualifié la décision du président Eltsine comme un coup d'état. À partir de ce moment, de 20:00 le 21 septembre 1993, Eltsine est devenu un simple citoyen de la Fédération de Russie et ses commandes ne pouvaient pas être considérées comme légitimes. La communauté juridique ferme les yeux sur ce crucial aspect politique.

 

Les événements postérieurs à la publication du décret numéro 1400 sont devenus la tragédie historique pour la Russie. Le coup d'état commis par le président Eltsine le 21 septembre 1993 s'est aggravé et a pris une forme permanente.

 

Sur l'ordre personnel de B. Eltsine, fut effectué l'assaut de la Maison Blanche où se trouvaient les participants au Xe Congrès des députés du peuple et du Soviet suprême de la Fédération de Russie ; furent fusillés les Moscovites [pas seulement, ndt] qui ont pris part à la défense de la Constitution et de l'état de droit en Russie, ce qui a conduit à de nombreuses victimes parmi les civils.

 

En octobre 1993 à Moscou, environ un millier de personnes ont été tuées* et 6500 mutilées. Les coupables concrets du pilonnage sont connus. Les principaux conspirateurs qui ont préparé et ont réalisé le coup d'état, d’après Eltsine lui-même, étaient le premier ministre V. Tchernomyrdine, ministre de la défense P. Gratchev, ministre de l'intérieur V. Erine, ministre de la sécurité N.Golouchko, ministre des affaires étrangères A. Kozyrev, chef de la sécurité d’Eltsine A.Korjakov, l’intendant du Kremlin M. Barsoukov, les assistants du président V. Iluchine et Y. Batourine.

 

Depuis ce moment historique, fin septembre et octobre 1993, B. Eltsine, avec le consentement tacite de la communauté juridique, du public russe, n’étant plus le président de la Fédération de Russie, a usurpé le pouvoir d'état ; jusqu'en 2000, il a occupé la présidence du Kremlin, édictait des décrets, règlements et d’autres actes législatifs et réglementaires. Les crimes de l’eltsinisme comme un phénomène politique et économique ont commencé à faire boule de neige. Déjà, il était ridicule de parler de la démocratie en Russie, - Eltsine comme usurpateur et son entourage ont liquidé toute démocratie en Russie.

 

Le coup d'état de septembre-octobre 1993 fut suivi de « l’adoption » illégale de la nouvelle constitution de la Fédération de Russie en décembre 1993. Le côté international de la falsification de la légalité de la Constitution et de l’autorité est aussi important. Depuis les années 90 du siècle dernier sous B. Eltsine, l'Occident reçut de la Russie beaucoup d'avantages et de préférences pour l'avenir, ce qui permit aux États-Unis et aux pays de l'OTAN de vivre confortablement au détriment de la population de notre pays, et même de créer une réserve pour l'avenir. [19]

 

* L’historien A. I. Foursov a dit dans son interview qu’un officier haut gradé du ministère de l'intérieur, en arrivant le 5 octobre à la Maison Blanche, vit les sacs avec les corps, il demanda combien étaient-ils dans un sac et put ainsi estimer le nombre total : de 1600 à 1800.

 

Les appréciations et le rôle des médias  

 

Les individus qui au début de la perestroïka préconisaient le socialisme renouvelé, puis le rejet du monopole du pouvoir pour le Parti communiste, puis la dissolution de l'Union Soviétique et la mise en place d'un « système véritablement démocratique », vers l'automne 1993, en arrivèrent à la violation du document fondamental de tout pays, la Constitution, et aux meurtres de masse des opposants politiques. Tous les processus qui se déroulaient dans le pays en 1992-1993 témoignaient que les gens qui se disaient « démocrates » devaient en arriver jusqu'au massacre. A. Sidortchik [20]

 

V. Aksutchits, le député à l’époque. Le tir des chars sur la Maison des Soviets, le tir auquel Eltsine obligea l’armée, fit sortir des forces infernales dans les rues de la capitale. La pire chose est que l’autorité a non seulement permis, mais incité, et en grande partie organisé, les massacres.

L’iniquité des autorités a immédiatement déchaîné les instincts bestiaux chez ceux qui ne sentent pas Dieu dans l'âme. Des foules de civils reluquaient le tir et applaudissaient aux salves des chars. Les troupes d'assaut formées de rebuts militaires, des services spéciaux et des sociétés de sécurité privée, à la première odeur du sang, oublièrent leur forme humaine et se livrèrent au carnage.

Les dirigeants de l'opposition au président n’agissaient pas en adéquation avec la situation tragique, la volonté leur manquait au milieu de la tourmente révolutionnaire qui était habilement dirigée par des provocateurs professionnels. L'initiative de la Patriarchie pour apaiser les parties était utilisée par l’autorité comme un paravent idéologique pour cacher ses objectifs et actions.

Rien ne peut justifier le bain de sang. Deux jours après le pilonnage de la Maison des Soviets, j'ai eu l'occasion de demander le conseiller du président S. Stankevitch, pourquoi tant de sang ? La réponse fut sincère : « C’est un acte d'intimidation pour préserver l'ordre et l'unité de la Russie, parce que désormais, personne n'oserait souffler mot, en particulier les dirigeants des régions » .

Mon ami, le procureur-criminaliste V. Soloviev, lança une phrase à la radio qui m’a chaviré. « Après que j'ai vu près la Maison Blanche les camions sanglants avec les corps des jeunes, rien ne me fera parler des choses contraires à mes croyances ».

Et personne n’a porté aucune responsabilité de tout cela ! [21]

 

Ainsi le complot contre le peuple de la Russie fut réalisé. La confrontation en septembre-octobre 1993 n'était pas une opposition entre le président et le parlement, mais entre le pouvoir anti-populaire et le peuple défavorisé. [22]

 

- L'objectif numéro 1 était de détruire le Soviet suprême et le système des Soviets. Numéro 2, l’écrasement de la résistance russe qui s'est dessinée. L'extermination et la terreur constituaient une partie du plan, l'autre était la scission du mouvement et son accaparement par les provocateurs.

- Oui, c’est précisément le peuple qu’ils exterminaient. Justement les gens les plus actifs et courageux. Pas un seul député (!) ou un homme politique ne fut attaqué. [23

 

Beaucoup ne comprenaient point ce qui se passait alors. Toutes les informations provenaient des médias, de la télévision, les gens prenaient pour la vérité ce qu'ils diffusaient. La vérité était inconcevable, la trahison, la tromperie et la calomnie à une telle échelle semblaient incroyables. Les citoyens des provinces ne pouvaient pas croire, et il n’y avait personne à dissiper les doutes et éclaircir véridiquement les événements. (commentaire sur internet)

 

***

Le court documentaire, où le son n’est pas bon, montre les images du tir violent près du centre de télévision Ostankino. Un journaliste français était parmi les premiers tués. À la fin, on voit la racaille applaudir le tir des chars sur la Maison Blanche - le film est titré « L’heure des gredins ».

 

 

***

Imaginez maintenant que tout ce qui précède, est autant nouveau pour moi que pour un lecteur étranger, quoique je fusse présente à Moscou ce temps-là. Il est vrai qu’après la tromperie de 1991, beaucoup, dont moi, se détournaient de la « politique », présentée par la télévision comme les discordes infinies entre de nombreuses figures politiques. Je me rappelle, on disait alors que trois ou quatre personnes périrent près de la Maison Blanche, on ne sait pourquoi, de marginaux. Et plus tard aussi, je n’avais pas d’envie de regarder de près « ces louches intrigues ». En effet, les gens ordinaires ne se rendaient pas compte de ce qui se passait, les médias manipulaient les nouvelles et leur importance ; tout le monde était occupé de sa vie quotidienne. Mais ce n’est pas pour se justifier, c’est trop regrettable.

 

La version officielle persiste à nos jours, bien que plus tard, Eltsine ait permis d'annoncer « 146 victimes ». Au début, j’ai trouvé la version officielle représentée dans l’article paru en 2013 et titré « la chronique des événements ». Mais quand tous les fragments des autres sources étaient rassemblés, j’ai pu voir que la version officielle n’est qu'un immonde mensonge.


Donc, la grande majorité ne sait pas ce qui s’est passé réellement.

 

C’est comme si lors de la guerre passée, la radio et les journaux disaient « nos troupes ont attaqué l’armée de Hitler qui se dirige ici pour nous apporter une meilleure vie ». Il s'ensuit que dans la nouvelle guerre méconnue, les médias sont un genre des forces, une subdivision de l’armée. Il y a les organisateurs du crime et il y a leurs complices : ceux qui tiraient sur les gens et ceux qui assuraient (et assurent) leur protection par le moyen du mensonge dans les médias.

 

Quel était l’enjeu de l’opération qui prévoyait le triple massacre d’un grand nombre des gens ? Le 21 septembre de 1993 Eltsine annonça à la télévision la commande de ses maîtres dans le décret numéro 1400. La première phrase destituait le Soviet suprême et le Congrès des députés, la deuxième annonçait « l’Assemblée fédérale bicamérale travaillant en qualité professionnelle » - ce qui n’est rien d’autre qu’une subdivision législative de l’armée mercenaire du sionisme mondial. C’est ce que nous avons aujourd’hui : les « députés », pour un super-revenu régulier, régularisent l’asservissement et la destruction du pays et de la population.

 

Tout cela prouve que nous vivons dans le monde où les bandits de grand chemin sont les maîtres des destinées des masses de personnes trop inertes. Et qu’est-ce « l’Occident », en fait ? Ce sont les pays qui se trouvent sous le pouvoir sioniste déjà depuis longtemps... et nous, une trentaine d’années.



Tout le pouvoir aux Soviets !Tout le pouvoir aux Soviets !

 

 La démonocratie s’établit sur le sang et le mensongeLa démonocratie s’établit sur le sang et le mensonge

 

 

 Traduit et commenté par Olga (TdR)