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29/11/2018

Le mensonge de l'œcuménisme

 

Jean (Snytchev), métropolite de Saint-Pétersbourg  et de Ladoga Jean (Snytchev), métropolite de Saint-Pétersbourg et de Ladoga

 

 

Le métropolite de Saint-Pétersbourg  et de Ladoga Jean (Snytchev) est l'un des rares qui, au début des années quatre-vingt-dix, a ouvertement haussé sa voix contre la destruction de la Russie et le démembrement du peuple, contre l'imposition de l'immoralité par les médias « libres », contre les fausses valeurs de la société de consommation. L’évêque a indiqué à juste titre que ceux qui combattent Dieu, les cosmopolites hostiles aux Russes, dominent toujours le pays et que la situation actuelle dans le pays est la continuation de la même politique de destruction : la main des sionistes est évidente dans les principes et méthodes de la révolution de 1917 comme à l'époque de la perestroïka. [1]

 

 

 

 

 

Le métropolite Jean Snytchev (1927–1995) était le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis. Un hiérarque vraiment russe, qui a beaucoup écrit sur la Russie et sa destinée. Il dénonçait l’attaque sur l’Église appelée par le faux mot « œcuménisme ». Il s'opposait à la canonisation du tsar abdicataire Nikolas II, qui semble être une étape préparatoire de l’avènement au trône du tsar juif antéchrist. Il constituait un obstacle... et fut éliminé. Début novembre 1995, il fut invité au banquet d’une banque avec la participation du maire de Saint-Pétersbourg d’alors. On lui a offert une boisson, il a bu et se sentit mal, étant sans doute empoisonné. Il mourut bientôt sur place, dans cet hôtel inachevé, selon un rapport assez détaillé et le récit d'un témoin oculaire.

Le métropolite Jean a prononcé ce discours peu avant sa mort. On peut y remarquer quelques illusions « politiques », typiques de l’époque. On peut remarquer aussi la différence entre ce que l’Église disait à l’égard de l’œcuménisme en 1948 et en 1994 : le premier énoncé est formel et explicite, la deuxième citation est indéfinie et ambiguë. Le métropolite Jean, l’âme pure, était crédule, mais voyait clairement l’essentiel.

 

***

 

Le principe communautaire, ou de rassemblement, se manifeste dans l’histoire de la Russie avant tout comme l’approche religieuse et politique pour la préservation et le renouveau de l’unité spirituelle du peuple. Le but de cette communauté est le service à la vérité éternelle, la Vérité qui s'est proclamée par les paroles de l'Évangile : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. » (Jean 14: 6) C’est la vision de la vie comme du ministère et du sacrifice de soi, avec un objectif concret : se rapprocher de Dieu dans la mesure du possible et incarner en soi-même les idéaux moraux du christianisme.

 

C'est sur ce fondement idéologique que l'État russe grandissait et se développait durant mille ans. C’était lui qui inspirait l’État russe à travers les âges. C’est à nous de le restaurer, si nous cherchons réellement à surmonter les troubles qui sévissent actuellement.

 

« Gardez-vous d'être troublés, car il faut que ces choses arrivent » (Mt. 24: 6), le Christ enseignait-Il jadis à Ses disciples, pour avertir l'humanité future des bouleversements qui l'attendaient à la fin des temps. Au cours des deux mille ans de l'ère chrétienne, le processus de l'apostasie - de la dérogation à des vérités de la foi - prédit par le Sauveur, s'est progressivement développé. Maintenant, semble-t-il, il est déjà proche de la victoire - dans le monde impie, sinon se révoltant contre Dieu, il ne reste que de petites îles de piété sincère et profonde, et même celles-ci sont de plus en plus exposées aux coups de tempête des forces sombres sévissant parmi les peuples qui perdirent la foi.

 

Il n’est pas surprenant que c’est l'esprit communautaire qui devient l’une des premières cibles, l’objet principal de l’attaque des forces sataniques rebelles à Dieu, de ceux qui détestent le Christ. Les tentatives visant à pervertir le principe communautaire de l’existence humaine ne cessaient pas pendant toute de l’histoire du monde. Mais elles sont devenues particulièrement persistantes et dangereuses, sophistiquées et ciblées au cours du XXe siècle, lorsque la ruine de l'État orthodoxe russe supprima le principal obstacle à la voie de l'apostasie générale.

 

Ceux qui se sont révoltés contre Dieu, formaient les techniques destructrices pour saper les deux piliers principaux, deux principales directions de l'unité communautaire : religieuse et laïque, d'église et civile locale. Pas pour rien, les saints-pères disaient que le diable est le singe de Dieu. N'étant pas en mesure de créer quoi que ce soit d'original, le satan ne fait que « singer » l'ordre divin des choses, en parasite des énergies de grâce, les déformant, essayant de créer un monde « parallèle » soumis aux lois des ténèbres et du mal.

 

Dans un tel monde, il existe aussi un « analogue » de l’esprit communautaire - un substitut diabolique ouvrant la voie à l’antichrist à venir, préparant l’unification du monde sans foi, non pas sous le couvert de la Loi de Dieu, ni au sein de la vérité salvatrice du Christ, mais sous le joug de « l'homme du péché, le fils de la perdition (2 Thess. 2: 3), celui que « le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement ». (2 Thess. 2: 8)

 

Dans le domaine religieux, cette entreprise diabolique s'abrite derrière le faux enseignement selon lequel il est nécessaire d'unir toutes les religions (au mépris de leur véracité ou fausseté) - l'œcuménisme. Dans le domaine étatique, elle s'abrite derrière la fausse idée de l'inévitabilité de l'unification future de l'humanité en un seul super-état dirigé par un gouvernement mondial commun (le mondialisme).

 

Ces deux faux enseignements ont fleuri au XXe siècle. Les deux sont destructeurs pour le monde et pour l'âme humaine. Sur le chemin des deux aujourd'hui, la Russie reste peut-être le dernier obstacle : affaiblie, exsangue et pourtant insoumise...

* * *

 

Les théoriciens de l'œcuménisme, en alléguant l'objectif « d'éliminer la haine interreligieuse et réunir les croyants dans une seule famille fraternelle », oublient de mentionner l'essentiel : que dans cette réunion, le plus grand bijou sera perdu - la vérité de la loi de Dieu, ensevelie sous le poids du faux raisonnement humain. Comme toute hérésie, l'œcuménisme ment, en suggérant de « relier fraternellement » la Vérité au mensonge, en feignant sournoisement de ne pas voir le caractère contre nature d'une telle liaison, en espérant que les gens, fascinées des slogans élevés, ne remarqueront pas la terrible substitution.

 

Si cet aveuglement néfaste prévaut en Russie, non seulement la pureté de la foi orthodoxe sera irrémédiablement endommagée. La possibilité même de la renaissance de l’État russe sera incertaine, car une construction étatique est impensable sans un idéal moral et religieux clairement vu, sans séparation claire entre le bien et le mal, sans l’unité communautaire nationale autour de choses sacrées de la foi vivante. Mais à ceux qui, par ignorance ou malveillance, veulent troubler ces sanctuaires, obscurcir la Vérité du Christ, le saint haut apôtre Paul dit il y a déjà deux mille ans : « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? » (2 Cor. 6: 14, 16)

 

Il faut se souvenir de tout cela lorsque les prédicateurs de l'œcuménisme affirment qu’il sert à « rétablir la paix » ou tentent de le présenter comme une question purement intra-religieuse qui n’est pas liée directement à la vie de la société.

 

* * *

Le premier et principal mensonge de l'œcuménisme est la thèse de la « division historique des églises». L’Église qui a été fondée par le Christ et qui renferme la plénitude de la Vérité salvatrice, disent les oecuménistes, au fil du temps, sous l’influence de raisons historiques, s'est divisée en différentes branches. Ces branches - l’orthodoxie et le catholicisme, le protestantisme et ses nombreuses variétés - sont tout à fait égales. Elles sont le résultat d’activités humaines, de différences politiques et nationales, et sont donc également imparfaites. Aujourd'hui, enfin, il est temps d'éliminer ces différences artificielles et de réunir les différentes confessions religieuses, en revenant à l'unité originelle et première des chrétiens...

 

La sournoiserie de ce type de raisonnement est dans le fait qu'en réalité, aucune division des églises n'a jamais eu lieu. L’histoire de la chrétienté montre clairement et explicitement qu’en réalité, les nations occidentales et les confessions de l’Europe occidentale s'écartaient progressivement de l’Église Sainte, Une, Catholique et Apostolique. 1

 

Cette église, intacte, existe encore aujourd'hui, adoptant le nom orthodoxe, c'est-à-dire, qui loue Dieu correctement. Toute recherche historique impartiale montrera que l'orthodoxie n'est pas du tout « l'une de » nombreuses confessions. C'est précisément la première confession chrétienne, apostolique, de laquelle toutes les autres « confessions » chrétiennes se sont ensuite détachées, suivant leur propre orgueil et leur faux raisonnement. Et le désir de « mettre sur un pied d'égalité » l'Église orthodoxe russe, par exemple, avec une secte protestante n'est rien d'autre qu'une tentative pour entraîner la Russie dans ce processus désastreux de dégradation spirituelle qui a transformé aujourd'hui l'Occident en une « société de consommation » sans âme et foi !

 

Le deuxième mensonge de l’œcuménisme est inséparable du premier et en constitue la suite logique. C'est la thèse selon laquelle « chacune des églises divisées conserve sa part de la Vérité Divine, et personne ne peut prétendre posséder sa plénitude ».

 

« Christ est-il divisé?  » (1 Cor. 1: 13) - s’exclama l’apôtre Paul il y a dix-neuf siècles, reprochant à ceux qui essayaient de présenter illégalement leurs prétentions de posséder la grâce d’église. Aujourd'hui, ces prétendants sont devenus nombreux, ces imposteurs qui tentent de justifier leurs droits allégués à l'aide d'altérations malicieuses, d'omissions délibérées et de simples fabulations.

 

Il convient de rappeler une fois de plus le danger mortel que représentent de telles tentatives non seulement pour la conscience religieuse russe, non seulement pour l'orthodoxie et les orthodoxes, mais pour la conception de l'État russe en général, pour l'ensemble de notre société. Il est évident que la reprise de la vie publique est impensable sans consolidation de la vision du monde publique, sans pacification de la conscience de masse. La pacification n'est possible que dans le cadre d'une idéologie nationale de l’État, claire et compréhensible, qui devrait contenir des valeurs morales fondamentales et des principes moraux - les idéaux de l'existence du peuple. Ces idéaux sont inévitablement enracinés dans la sphère religieuse de la conscience humaine, car c’est la religion qui prétend garder la vérité absolue en elle-même, c’est la religion qui répond aux questions sur le bien et le mal, sur les vertus et les vices, sur le sens de la vie humaine.

 

Une nation qui a perdu la foi, perd sa vitalité. Et toutes sortes d'arguments selon lesquels « toutes les confessions ont un droit égal à la Vérité » déprécient objectivement toute l'histoire millénaire du peuple russe qui tentait pendant des siècles de réaliser l'idéal moral et religieux orthodoxe dans sa vie.

 

Du point de vue dogmatique, les prétentions des oecuménistes sont complètement dénuées de fondements. Pendant les dix premiers siècles, le monde chrétien tout entier croyait exactement comme l'Église orthodoxe croit toujours. Et tout ce temps, toutes les tentatives de déformation de ce dogme étaient sévèrement réprimées par l'Église, car elles menaçaient de porter atteinte à la pureté et à l'intégrité de la Révélation Divine. Ce n'est qu'à partir du XIe siècle, après que l'Occident eût été tombé dans l'hérésie du catholicisme, que le christianisme a commencé à être fractionné en « confessions » nouvellement inventées, qui, dans le cadre de l'œcuménisme, exigent maintenant que leurs faux enseignements soient « dignes de la même vénération » que les vérités de la Sainte Orthodoxie !

 

Le troisième mensonge de l'œcuménisme prétend que son fondement moral est l'amour, et les oecuménistes, obéissant à son appel, tentent de supprimer toutes les différences et divisions dans le domaine religieux pour établir la paix et l'unité partout dans le monde.

 

L'amour est la première et principale vertu du chrétien. L'apôtre Paul proclame : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne... Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » (1 Cor. 13: 1-3)

 

Mais cet amour, sans lequel l'existence même du monde est impossible, sans lequel la vie humaine perd tout son sens, c'est avant tout l'amour de Dieu, de ces Vérités Divines et de ces Révélations de grâce qui permettent à l'homme de vaincre le péché et de gagner pour lui une vie éternelle et heureuse dans les demeures paradisiaques. « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement », Christ le Sauveur ainsi enseignait les disciples. (Mt. 22: 37-38)

 

C’est l’amour qui ne tolère aucun empiétement sur les vérités de la foi. C'est l'amour qui combat, sans merci, jusqu’à la dernière goutte de sang, jusqu’au dernier souffle, les hérésies empiétant sur la pureté des commandements divins. C’est l’amour qui ne permet même pas de penser à la possibilité d'égaliser la vraie Église du Christ et les hérésies funestes, pleines d'erreurs humaines délétères. Et cet amour n'a rien à voir avec ces subterfuges pervers que les oecuménistes utilisent pour dissimuler leurs objectifs répréhensibles.

 

Le vrai christianisme, plein de la foi vivante, est infiniment éloigné des vagues croyances « humanistes » des intellectuels quasi-ecclésiastiques, qui constituent désormais le principal pilier de l'œcuménisme en Russie. Il ne peut y avoir de paix entre la vérité et le mensonge - c’est exactement ce que le Seigneur avait à l’esprit quand il ordonna à ses disciples de livrer bataille aux illusions pernicieuses, ayant dit : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée... » (Mt. 10: 34) Chaque chrétien devrait porter cette épée spirituelle de la sainte Vérité et en faire usage résolument s’il voit une atteinte à ses sanctuaires. Dans la lutte contre la fausseté, nous avons le précepte direct du Seigneur : « Maintenant... que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète une épée. » (Luc 22: 36)

 

Ainsi, échapper à la protection des sanctuaires de la foi n’a aucune excuse, ni dans la faiblesse physique ni dans le besoin matériel ! Quiconque se dérobe à une telle bataille sous le prétexte de « l’amour » faussement compris, assume le grand péché d'un apostat et d'un traître...

 

Le quatrième mensonge de l'œcuménisme est une déclaration largement annoncée sur sa nature « apolitique ». Craignant que l'essence anti-étatique, anti-nationale de l’œcuménisme attire l'attention des politiciens de l'esprit patriotique, ses partisans mettent par tous les moyens en relief la nature « extra-politique » de leur mouvement. En fait, le désir de présenter l'œcuménisme comme un phénomène purement « intra-religieux » est de nature franchement conjoncturel et ne résiste pas à une vérification même superficielle des faits.

 

Surtout, la « religion mondiale » elle-même, commune à toute l’humanité, qui est le but ultime de tous les efforts des oecuménistes, n'est rien d'autre que la base idéologique du mondialisme, du « nouvel ordre mondial ». Cette fausse religion devrait « spirituellement » justifier la nécessité de détruire les états-nations souverains et d'unifier toute l'humanité en un seul super-état dirigé par le gouvernement mondial.

 

Ce n'est pas un secret que, après le démantèlement de l'URSS, l'Occident dirigé par les États-Unis, revendique ouvertement une dictature planétaire. Les structures individuelles du prochain gouvernement mondial dans le cadre de l’ONU, qui s'appuie dans ses activités sur la puissance militaire colossale de l'OTAN, sont maintenant bien visibles. L’écrasement de l'Irak, l'étranglement de la Yougoslavie, le bombardement barbare sur les Serbes orthodoxes - toutes ces actions punitives montrent sans ambiguïté le sort qui attend les opposants indociles au « nouvel ordre mondial »...

 

Les liens entre l'œcuménisme et la franc-maçonnerie mondiale sont indiscutables. En 1946, à l’aube du mouvement œcuménique, le magazine français maçonnique Temple écrivait : « On nous demande pourquoi nous nous ingérons dans des différends d'ordre religieux, sur quel plan des questions de l’unification de l’église, des congrès œcuméniques, etc., peuvent être d'intérêt pour la franc-maçonnerie ? Le problème posé par le projet d'unification des églises intéresse beaucoup la franc-maçonnerie. Il est proche de la franc-maçonnerie, car il contient l’idée d’universalisme ... En tout cas, lorsque sont apparus les premiers congrès œcuméniques, l’intervention de nos frères a été déterminant... »

 

Du point de vue chrétien, les tentatives de création d'une religion « universelle » sont évaluées sans équivoque - en tant que préparation à l'avènement au trône de l'antéchrist. Il n’est donc pas surprenant que de nombreux hiérarques orthodoxes aient parlé très sévèrement de l’œcuménisme. Le patriarche d'Alexandrie Nikolaï VI déclara en 1972 : « Je condamne l'œcuménisme et je ne le considère comme une simple hérésie, mais comme une ultra-hérésie. C'est le siège de toutes les hérésies et de la superstition. Nous connaissons bien les forces antichrétiennes qui régissent secrètement l'œcuménisme... L'œcuménisme est dirigé contre l'orthodoxie. Il est aujourd'hui le plus grand danger, dans le contexte de l'incrédulité de notre époque, qui déifie les affections et les plaisirs matériels ». Il y a quelques années, sa béatitude le patriarche Diodore, chef de l'Église orthodoxe de Jérusalem, déclara la cessation de tous les contacts œcuméniques.

 

Et l'Église orthodoxe russe à l'étranger introduisit officiellement dans la liturgique (la Suite à la Semaine orthodoxe) la condamnation des oecuménistes comme suit : « À qui agresse l'Église du Christ et enseigne qu’elle s'est divisée en branches, et ceux qui communient avec de tels hérétiques, ou prêtent concours à eux, ou protègent l'hérésie de l'œcuménisme en le considérant comme une manifestation de l'amour fraternel et de l'unité de chrétiens disparates - anathème ! »

 

L'inconsistance des « oecuménistes orthodoxes » actuels est clairement révélée dans le fait que pour se justifier, ils utilisent un cinquième mensonge : qu’ils restent au sein du mouvement oecuméniste dans le seul but de « témoigner les vérités de l’orthodoxie aux gens d'autres confessions ».

 

C’est toute la vie de l'Église orthodoxe dans sa plénitude de grâce miraculeuse qui représente le témoignage. Pendant des siècles, la grâce de salut de l'église attirait des dizaines et des centaines de millions de personnes désireuses de sauver leur âme et de trouver le sens le plus élevé de la vie. Les vérités de la révélation de Dieu ne nécessitent aucun « témoignage » supplémentaire. Pour les assimiler, il faut que la personne se repente des péchés et ait la bonne volonté. Et rien de plus...

 

En Russie, une vaste discussion collective du problème de l'œcuménisme n'a eu lieu qu'une seule fois, en 1948 à Moscou, lors de la Conférence des Églises locales orthodoxes. À cette époque, de nombreux théologiens et hiérarchies orthodoxes renommés s’exprimèrent amplement sur ce sujet. La résolution finale dit que « la finalité du mouvement œcuménique ne correspond pas à l'idéal du christianisme », que « la création de l'Église œcuménique en tant que force internationale influente est une chute devant la tentation de l’autorité terrestre, rejetée par le Christ ... et une dérive dans la voie non-chrétienne », que « le mouvement œcuménique n’offre pas la réunification des églises par des moyens de grâce »... La résolution déclara : « Abandonner le mouvement œcuménique ».

 

Sous ce document, la signature du patriarche de Moscou et de Toutes les Russies est la première, suivie d’onze autres signatures des hiérarques orthodoxes. Jusqu'à présent, personne n'a même tenté de contester sa signification et sa dignité canonique. Certes, parallèlement aux persécutions de l'église sous Khrouchev, le KGB commença à faire pression sur sa hiérarchie afin d'impliquer le patriarcat de Moscou dans les organisations œcuméniques internationales. L'État cherchait à utiliser l'autorité morale de l'Église russe dans ses projets de politique étrangère, sans tenir compte de l'opinion des croyants ...

 

Aujourd'hui, la question des attitudes à l'égard de l'œcuménisme fut de nouveau soulevée avec acuité. L’agression spirituelle déchaînée ces dernières années contre la Russie par des confessions non-orthodoxes, confirma nos pires craintes : l’offensive de sa principale attaque est toujours dirigée contre l'orthodoxie russe. Le Conseil des évêques, tenu à la fin de 1994, déclara que « toutes les questions qui préoccupent le clergé et les laïcs de notre Église en rapport avec sa participation au mouvement oecuméniste, nécessitent une analyse attentive théologique, pastorale et historique et une redéfinition ».

 

Bien sûr, ce n'est que le début du chemin à parcourir si nous ne portons pas en vain un nom chrétien. Cette voie, compte tenu de la situation actuelle en Russie, sera épineuse et difficile. Bien sûr, il faudra du courage et de la sagesse de notre part, de l'humilité et de la prudence, de la patience et de la persévérance. Nous aurons probablement des moments difficiles. Mais il n’y a pas d’autre voie !

 

Source Le testament spirituel du métropolite Jean (Snytchev)

Traduit par Olga (TdR)

 

1 Catholique - du latin ecclésiastique catholicus, du grec katholikos, universel. Le mot russe respectif veut dire l’Église assemblée, communautaire. - ndt