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21/12/2018

 

Le mystère de l'iniquité

 Version condensée de l’article du métropolite Jean (Snytchev) publié en 1992 

 

Notre patrie, notre peuple, traverse à présent le temps féroce et dur de troubles et de l’anarchie. Les sanctuaires sont profanés et couverts de boue, l'État est trahi et jeté au pillage aux thésauriseurs avides et impudents, aux hiérophantes de la nouvelle religion officielle - le culte de la débauche physique et spirituelle, le culte du profit effréné à tout prix. Le processus d'apostasie, de la décomposition de la vision chrétienne du monde vivante et intégrale, qui fut prédit par le Seigneur Jésus-Christ il y a près de deux mille ans, est presque terminé. Apparemment, Dieu nous a jugés de devenir contemporains des « derniers temps ». L'Antéchrist comme une possibilité politique réelle de notre époque ne présente plus de doute.

 

Dans ces conditions, lorsque tout est fait « pour séduire, s'il était possible, même les élus » (Mt. 24: 24), il est nécessaire de ramener l’homme à une compréhension du vrai sens de son existence. Mais cela ne suffit pas : il faut remettre le sens à l'être communaitaire du peuple. Les questions de compréhension religieuse de l'histoire du peuple russe acquièrent à cet égard une actualité particulière. Surtout que les événements de l'histoire russe, dans leur ampleur ni dans leur signification morale, ne s'inscrivent pas dans le cadre de la cognition rationaliste. ...


Il est impossible pour l’homme de trouver le sens de l’existence avant de se réaliser en tant qu’une personne religieuse, associée à Dieu par les relations et obligations. Une des conditions indispensables à cette fin est la conscience de soi nationale-religieuse, c'est-à-dire la compréhension du contenu religieux de l'existence du peuple, sa direction et définition providentielle. Ceux pour qui l’histoire humaine semble être un amas de coïncidences aléatoires, d’événements, actes et phénomènes épars, ne comprendront jamais son sens mystérieux.


La compréhension de l’histoire restera inaccessible à ceux qui s’efforcent de trouver en toute chose l'effet des « lois » mortes, impersonnelles et immuables déterminant la vie de la nature et de l’humanité avec une inévitabilité égale. L’histoire des nations et des royaumes, des conquêtes et des révolutions, ainsi que les questions essentielles pour chaque individu, reçoivent une explication complète et cohérente uniquement dans le cadre de la doctrine d’église.

 

Le cours de l'histoire ne dépend pas de nous. Mais une place à prendre dans ce cours dépend bien de notre choix. Trouverons-nous, guidés par la loi de Dieu et par notre conscience, notre devoir religieux personnel comme une partie du service populaire que les destinées insondables de Dieu nous ont déterminé ? Ou, craignant les difficultés et la privation de ce chemin, renoncerons. Alors, l'inévitable retrait de la grâce et la complicité dans le « mystère de l'iniquité » de ce monde priveront de tout espoir de l'aide de Dieu et du salut personnel.

 

Au regard attentif d’un observateur pieux, s’ouvre l’image de l’harmonie mutuelle des mouvements les plus profonds de l’âme humaine et des bouleversements historiques qui changent le destin des nations ; du choix humain libre avec l'action omnipotente de la providence de Dieu. Les enseignements des saints pères nous encouragent pleinement à entreprendre de telles recherches ; saint Ignace (Briantchaninov), évêque du Caucase et de la Mer Noire, les a clairement résumées :  « Écoute toi-même, l'homme. Entre dans le travail et la recherche, essentiels pour toi, nécessaires. Détermine avec exactitude ton attitude à l'égard de Dieu et à toutes les parties du vaste univers que tu connais. Détermine ce qui t’est donné à comprendre, ce qui est présenté seulement à contempler, et ce qui t’est caché. » 

 

Seulement après avoir accompli cet ouvrage, on peut acquérir le talent précieux de la foi sensée, qui est une consolation parmi les chagrins et les tentations et un gage de salut. La récompense est inestimable pour un petit effort...

 

L’attitude des peuples et des nations à l’égard du don du salut (l'acceptation ou le rejet) détermine en fin de compte le destin de l’individu et de la nation tout entière. Dans son attitude envers l'Église, qui garde le don du salut, l'homme est libre. La liberté consiste à choisir entre le bien et le mal, la vertu et la passion, la loi de Dieu et l’iniquité, le devoir chrétien de service et la vie à sa guise, l'arbitraire. Le « flux de l'histoire » n'est que la réalisation de ce choix religieux et moral dans les événements et les actes.

 

L'avance du naufrageur

Le monde adultère et pécheur s'arma fièrement contre l'Église. Nous dénonçons hardiment cette incrédulité et cette folie, cette fureur moderne. Le Seigneur voit tout ce qui est commis dans notre Patrie et va bientôt prononcer son juste jugement sur les insolents et traîtres qui respirent la méchanceté et le meurtre...

Saint Jean de Kronstadt

La vision chrétienne du monde a depuis longtemps remarqué dans la série d'événements historiques une étrangeté au premier abord inexplicable. Les campagnes et les guerres, les changements de dynasties et les renversements de trônes, les crises économiques et les intrigues politiques - ces phénomènes, apparemment incohérents et chaotiques, sont liés par une étonnante unité de conséquences. Leur résultat final est toujours l'écrasement de l’état national et le piétinement des sanctuaires chrétiens. Inévitablement, la question se pose : pourquoi ? Est-ce que cela se passe fortuitement ou en vertu d’une « loi objective » si chère au cœur des historiens matérialistes ? C’est ce développement de l'histoire que de nombreuses prophéties chrétiennes ont prédit, et à cet égard, elles sont particulièrement significatives.

 

À l'aube de l'ère chrétienne, l'apôtre Paul s'adresse au peuple d'église :

 

Мо́лимъ же вы́, бра́тiе… да никто́же ва́съ прельсти́тъ ни по еди́ному же о́бразу… Та́йна бо уже́ дѣ́ет­ся беззако́нiя, то́чiю держя́й ны́нѣ до́ндеже от­ среды́ бу́детъ: 1   (2 Thess. 2: 1,3,7)

 

Cet appel apostolique contient une clé pour comprendre de nombreux mystères de l'histoire et nos confusions actuelles.  

 

On trouve les origines du mystère de l’iniquité dans l'antiquité lointaine, dans les événements apparemment peu importants : aux VIIIes et VIIes siècles avant Jésus-Christ, les petits royaumes du Proche-Orient, l’Israël et la Judée, sont tombés sous les coups de l'Assyrie et de Babylone (en 727 et 606 avant J.-C., respectivement).

 

Ayant perdu leur indépendance et mal interprété les livres saints, une partie des sectes religieuses israéliennes et judéennes ont lié leurs espoirs de la restauration de l’état avec la venue du Messie, le roi d’Israël, qui les ferait des maîtres du monde. Se croyant être un peuple prétendument élu par Dieu pour dominer, ils préservaient jalousement leur « exclusivité » nationale-religieuse.

 

Stagnant dans l'attente du Messie en tant que dirigeant politique et militaire, ces gens ont rejeté le vrai Messie, Jésus-Christ, Qui est venu dans le monde pour prêcher le repentir et l'amour. Ils ont particulièrement haï le fait que, en révélant les errements des « légalistes » juifs - les scribes et les pharisiens, le Christ a détruit le mythe du « peuple choisi de Dieu » et associé toutes les nations environnantes à Son enseignement salvateur. Dénonçant les origines sataniques de l’orgueil incommensurable des prétendants autoproclamés à la domination mondiale, « Jésus leur dit... Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. » (Jean 8: 42, 44)

 

« Les sages de Sion » ne pouvaient Lui pardonner cette vérité. Christ fut calomnié et condamné à mort sur un témoignage parjure. Mais crucifié, Il s’avéra encore plus redoutable pour les rebelles à Dieu. Le christianisme a rapidement conquis le monde, repoussant le rêve de domination de plus en plus loin. Alors, ils ont déclaré la guerre à l'Église chrétienne. Les ennemis du Christ ne pouvaient pas la mener ouvertement - ils manquaient de force. Dans cette guerre, des sociétés et organisations secrètes devinrent leurs armes, qui dissimulaient, derrière des activités acceptables en apparence, leur objectif principal : renverser le christianisme, détruire les États nationaux et préparer ainsi l’unification « volontaire » du monde au sein d'une structure politique internationale unique gouvernée par un gouvernement mondial. Son chef doit, selon l'idée des « architectes » de cette « maison planétaire », réaliser le rêve séculaire de domination sur le monde. Les chrétiens ont appelé ce futur dictateur mondial l'antéchrist.

 

Les « précurseurs de l'antéchrist » se cachaient derrière de multiples formes : les bâtisseurs de la « communauté mondiale unie », les fondateurs des mouvements œcuménistes, les adeptes des « croyances universelles mondiales » et d’autres entreprises contraires à Dieu. Tous les moyens furent mis en jeu : des sectes hérétiques du Moyen Âge, ordres pseudo-monastiques des Croisades, lectures littéraires et cercles philosophiques du Siècle des lumières, associations scientifiques et loges maçonniques de notre ère spatiale - tous, dans l’unanimité surprenante, accomplissaient l’ouvrage minutieux de la destruction de la vision chrétienne du monde et du statut étatique des nations.

 

L'Occident catholique, s'étant détaché de la grâce de Dieu, fut le premier à subir toute la puissance de cet assaut. « Vexilla regis prodeunt inferni » (Les bannières du souverain de l'enfer avancent) - écrivit le pape Léon XIII dans son encyclique de 1884, en mettant en garde le monde occidental contre le danger. L'un des derniers actes de ce grand drame historique s’accomplit maintenant sous nos yeux. Le monde occidental, qui se dit fièrement « civilisé » et qui se targue de la culture chrétienne vieille de plusieurs siècles, présente en fait un spectacle effroyable de l’indifférence abrutie et animale aux questions de la vraie vie spirituelle.

 

« Lorsque la Russie autocrate restera le dernier bastion du christianisme, nous lâcherons les révolutionnaires-nihilistes et les athées et provoquerons une catastrophe sociale dévastatrice qui montrera au monde entier, dans son horreur, l'athéisme absolu, cause de la sauvagerie et du désordre le plus sanglant. ... Alors tous les innombrables déçus dans le christianisme, assoiffés de l'idéal divin dans leur âme, seront éclairées par la prédication mondiale du plus pur enseignement luciférien [satanique], à ce moment-là, déjà ouvert et général. »

 

Le document contenant les terribles lignes précitées fut signé le 15 août 1871 par Albert Pike, chef spirituel de la franc-maçonnerie internationale de l'époque. Promulgué en France bien avant la révolution de 1917, il fut bientôt traduit en russe et publié en Russie, mais... passa inaperçu. Confiante dans le pouvoir inébranlable de l'État russe, la société russe regardait à la légère le processus de « désacralisation » de la conscience populaire, qui gagnait en force.

 

« Notre époque de troubles est très pauvre de prophètes, mais très riche de faux prophètes », avertissait le Concile des évêques orthodoxes réuni en 1932 en Serbie. - Le monde s’appauvrit de « l'esprit de Dieu », mais il est très riche de « l'esprit de l’erreur ».

 

La franc-maçonnerie est l'une des fausses doctrines les plus préjudiciables et véritablement sataniques de l'histoire de l'humanité.

La franc-maçonnerie est l'organisation secrète mondiale, organisation internationale révolutionnaire de lutte contre Dieu, contre l'Église, contre l'État national et surtout l'État chrétien...

 

Toutes les forces obscures qui détruisent les États nationaux chrétiens fonctionnent sous les auspices de l'étoile maçonnique. La main maçonnique prit part à la destruction de la Russie. Les asservisseurs du peuple russe sont fidèles au programme des loges maçonniques pour combattre Dieu, l'Église, la morale chrétienne, la famille, l'État chrétien, la culture chrétienne et tout ce qui a créé et glorifié notre Patrie.

 

 

Source  Le mystère de l'iniquité

Traduit par Olga (TdR)

 

1 Ndt

Cet endroit un peu énigmatique ne semble pas être correctement traduit. La proposition 2 Thess. 2: 6 en russe en version « synodale »  ne correspond pas à l’original, mais la deuxième version en russe et la traduction française sont correctes. Le verset 2: 7 ne semble pas être correctement traduit vers les langues modernes. Les traducteurs ont sans raison ajouté du sien. Le « décryptage » du texte en grec ancien juxtalinéaire (l'option du même site) où il y a une page lien pour chaque mot qui contient d’autres liens, et avec l'aide des manuels et dictionnaires du grec ancien sur internet, est un exercice captivant.

Par conséquent, je suppose que

« μόνον ὁ κατέχων ἄρτι ἕως ἐκ μέσου γένηται »  veut dire

« seulement ce retenant (ce qui retient) serait produit du milieu d’ici-là ; »

En russe, « только удерживающее произойдёт тем временем из среды; »

Car, regardez dans la traduction juxtalinéaire la signification du mot « γένηται », ou retrouvez-le dans le dictionnaire du grec ancien. 

En somme, ma version pour le verset 2: 7

Car le mystère de l'iniquité agit déjà, seulement ce qui retient, serait produit du milieu d’ici-là ;

L’apôtre Paul parlait-il de l’Évangile, de la diffusion du Verbe écrit ? L’Évangile retenu est précieux, surtout en grec ancien et en slavon d’église.